Antarctique un hivernage en terre Adélie
Dans le port de Hobart, en Tasmanie, une poignée d'hommes s'apprête à embarquer à bord de l'Astrolobe. Ce drôle de navire polaire affrété par l'Institut polaire français les attend pour une traversée de six jours à travers l'océan Austral; six longues journées initiatiques à la rencontre des 50e hurlants et des icebergs, pour rejoindre la terre Adélie. Ainsi débute l'aventure scientifique et humaine qui mène chaque année un groupe de volontaires sur la base française Dumont-d'Urville, en bordure du continent Antarctique.
Loin des clichés de froid extrême et de désert blanc, le débarquement sur la petite île des Pétrels est un véritable choc, une surprise époustouflante de vie: les cris des pétrels se mêlent au concert de la colonie de manchots Adélie, créant une véritable cacophonie. Sur la base, l'activité est tout aussi intense: le personnel "estivant" s'agite pour mener à bien ses missions avant l'automne. Mais bientôt, l'Astrolobe effectuera une dernière rotation, laissant seuls les vingt-cinq hivernants.
Les oiseaux quitteront la côte antarctique pour migrer vers le nord et très rapidement la lumière déclinera. Le personnel technique et les scientifiques, impatients ou inquiets, entreront enfin dans le vif du sujet: huit mois d'hiver, de froid, de glace et de vents violents, dans un isolement total. Seuls les manchots empereurs viendront briser cette solitude pour offrir un spectacle de vie des plus étonnants.
Peu de temps après la formation de la banquise, ils rejoindront leur site de reproduction aux abords de la base et démontreront leur incroyable capacité de survie face aux tempêtes.