Sur les chemins de Saint-Jacques
Au-dessus d'un champ désolé près duquel vivait l'ermite Pélage, une étoile apparut. Son scintillement permit de découvrir, en 814, trois corps que l'évêque Teodomir identifia aussitôt comme ceux de l'apôtre Jacques le Majeur et de deux de ses disciples. Ce champ prit le nom populaire de " champ de l'Etoile ". Le roi des Asturies y fit construire une première église et, dès le Xe siècle, des pèlerins s'élancèrent, vers " Compostelle ", sur les " chemins de Saint Jacques ", proclamés en 1987 premier des " itinéraires culturels européens " par le Conseil de l'Europe, du fait de leur renouveau.Passage obligé pour les foules de " marcheurs de Dieu et de Saint Jacques " affluant de toute la chrétienté vers la Galice, la France est naturellement le pays le plus riche en établissements d'accueil aux pèlerins (maisons-Dieu, hospices, aumôneries, auberges) et en témoignages de dévotion à Saint Jacques (basiliques, chapelles, fresques, statues, reliques). Pour réaliser cet album qui présente les plus beaux ou les plus significatifs d'entre eux, l'auteur, spécialiste renommé des études compostellanes, et notre photographe, ont parcouru les quatre " grands chemins de Saint Jacques " (dits " d'Arles ", " du Puy ", " de Vézelay " et " de Tours "), définis au XIIe siècle par le premier " Guide du pèlerin " et aussi quelques-unes des voies d'accès les plus connues aux routes traditionnelles qui convergent vers les Pyrénées.