"L'Humanité", de Jean Jaurès à Marcel Cachin, 1904-1939

Titre : "L'Humanité", de Jean Jaurès à Marcel Cachin, 1904-1939
Auteur : Alexandre Courban
Edition : les Ed. de l'Atelier-les Ed. ouvrières
Publication : 11/09/2014
Nombre de pages : 336
Isbn 13 : 9782708242784

La naissance, les soubresauts et le développement du journal fondé par Jaurès de sa fondation jusqu'à son interdiction en août 1939. Histoire mouvementé d'un journal engagé, vecteur de la culture ouvrière, soumis aux aléas des contraintes économiques et du contrôle politique. Dès sa fondation en 1904, L'Humanité occupe une place à part dans le panorama de la presse française. Journal socialiste, il n'est, à l'époque, pas le journal d'un parti. Dès lors, dans une période marquée par l'existence d'une presse populaire à grand tirage, le quotidien fondé par Jean Jaurès sera un acteur de la vie politique et sociale et plus spécifiquement du mouvement socialiste français. Deux ans après sa création, ses difficultés financières conduisent à accentuer la mobilisation des militants socialistes. L'assassinat de Jaurès à la veille de la guerre alors qu'il vient d'écrire son éditorial marque la fin de la période fondatrice. Soumis à la censure et aux tensions entre socialistes vis-à-vis de la politique d'Union sacrée puis vis-àvis de la révolution russe, le journal, devient en 1920 à l'issue du congrès de Tours et d'une bataille interne intense, l'organe de la majorité qui fonde le parti communiste. L'Humanité dirigée par Marcel Cachin va vivre désormais aux rythmes des inflexions stratégiques du jeune parti communiste : front unique ouvrier, bolchévisation, classe contre classe, front populaire. De multiples débats traversent le quotidien parmi lesquels le contrôle des journalistes, leur recrutement et la place en leur sein de militants ouvriers. Toutefois, l'augmentation de sa pagination, la place croissante de la photographie et des romans feuilletons en feront progressivement un journal populaire contribuant, à partir de 1926, sous l'impulsion de son rédacteur en chef mythique, Paul Vaillant-Couturier, à faire vivre l'esprit de Jaurès malgré Lénine.