Les morts du lundi
" Les staliniens du silence survivent l'espace d'un dimanche. " Militants dévoués du Parti communiste des années 30 à 50, ils ont été parfois mis d'office à la retraite, exclus le plus souvent. Ils se taisent. Ils refusent de témoigner, de se renier. " Ils n'ont pas prévu qu'en cherchant la vérité de l'ordure, leurs enfants forceraient la clôture du mausolée. " Huit destinées se recoupent, telles qu'elles sont déposées dans la mémoire de leurs descendants. Les comparses, les Staline, les Thorez, les Tito, sont ramenés à leur rôle exact de faire-valoir. Les seuls personnages historiques sont ceux qui se débattent dans les machinations politiques, les avatars amoureux et familiaux, l'héroïsme, le sang et la boue. Dans la violence de l'humour surgit la vérité. Celle d'une Histoire passionnelle, la seule objective. Les aventures de ces héros s'achèvent dans le sud de l'Alsace. Sur cette même terre du Sundgau se déroule, en écho, Federspiel le joueur de plume. Un récit âpre et drôle, d'une férocité décapante, où reviennent les questions : qui parle, quel est ce je qui joue avec l'écriture ? Ce diabolique " joueur de plume " ou ce pitoyable " jouet de la plume " ? Et qui donc est réellement ce Zimmermann qui s'est attribué la paternité des Morts du lundi ? Un voleur ? Un assassin ? Ou un plagiaire ? Une première version des Morts du lundi a paru en 1978 chez Gallimard et Federspiel le joueur de plume a été publié en tirage limité en 1991 chez Isoète.