Le banquet de Bacchus éloge de l'ivresse
Bacchus est peut-être le plus vivant des dieux antiques. Parce qu'il est associé à la vigne et au vin, son nom est synonyme de fête, de plaisir et même d'un certain art de vivre. Tous les chemins qui mènent à la jouissance mènent à Bacchus, en quelque sorte, et ce sont ces chemins que Véronique Willemin et Jean-Pierre Coffe ont décidé d'arpenter le temps d'un livre, le temps d'un banquet. C'est le chemin de la vigne d'abord, semé de grappes lourdes à la peau lumineuse et de ces pampres au dessin noueux dont Bacchus se ceint le front ; c'est le chemin des vendanges, où le dieu prête main-forte aux hommes pour recueillir le jus de la treille qui adoucit les peines ; mais c'est aussi le chemin du banquet que Bacchus et son divin cortège empruntent avant de se réjouir autour d'un vin joli et de danser au son des flûtes de Pan et des tambourins que font résonner suivantes et suivants ; c'est enfin le chemin de l'ivresse et des bacchanales, de la joie et de l'orgie, sur lequel des bacchantes ravies par le dieu sont initiées aux mystères du culte tandis que des faunes lascifs, des satyres enivrés et des nymphes offertes s'abandonnent aux délices de l'étreinte amoureuse. La force et la beauté des sujets choisis par la photographe dans les grandes régions viticoles, les jeux de lumière et de contraste et les textes qui les introduisent dessinent un itinéraire sensuel en forme de célébration des plaisirs de la vie.
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