Le désert de Lop Nor
En traversant le désert de Lop Nor, les voyageurs s'efforcent donc de ne pas se perdre de vue ; on attache au cou des animaux de petites cloches, pour que la caravane ne se disperse pas. Et c'est devenu un usage, avant même de dresser le camp, de marquer d'un signe la direction que l'on doit prendre le lendemain. Aussi ai-je disposé pour Elif des pierres blanches dessinant une flèche dans le sable. Je n'ai guère fait parler de moi, je sais. J'écoute maintenant, tandis qu'elle raconte, Elif, assise là-bas sur sa chaise, les yeux grands et étincelants dans le crépuscule. Raoul a..., dit-elle ; mais je ne suis pas Raoul. (Extrait)