Une belle canaille

Titre : Une belle canaille
Auteur : Wilkie Collins
Edition : Phébus
Publication : 05/11/2004
Nombre de pages : 175
Isbn 10 : 2752900309
Isbn 13 : 9782752900302

Collins aura mis plus de vingt ans avant de ce décider à publier pour la librairie ce court roman où il avait logé la quintessence de son méchant esprit et de sa mauvaise éducation. Rien de moins que l'histoire d'un escroc du genre sympathique racontée par lui-même. Un peu son Barry Lyndon, si l'on veut mais en beaucoup plus immoral. Dans sa préface à l'édition de 1879 qu'il avait refusé d'expurger, il annonçait sans illusion : « Les pisse-vinaigre ne seront pas sans me reprocher une gaieté par trop débordante dans certaines parties de ces Confessions imaginaires » La volée de bois vert par laquelle la critique bien-pensante de l'époque accueillit son livre dut le réjouir plus que le surprendre. L'essentiel pour lui et pour nous qui le lisons aujourd'hui, le coeur transporté d'aise à chaque nouvelle vachardise que distille le texte, l'essentiel n'était-il pas que certaines choses soient dites, écrites, et que la bonne société victorienne en prenne un bon coup pour son grade oe Mission accomplie, et haut la main. Dans un registre certes différent de celui qu'exploite d'habitude le romancier on tremble, sans doute, mais on rit plus encore. Et si crime il y a bien (Collins, comme Hitchcock, ne serait plus lui-même si ses personnages n'enfreignaient pas la loi à un moment ou à un autre), c'est du côté du criminel que nous sommes forcés cette fois de nous ranger. Ce qui, l'on s'en doute, n'est pas pour nuire à notre plaisir.
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