Titre : Mon père, son cochon et moi
Auteur : Jana Scheerer
Edition : Buchet Chastel
Publication : 20/05/2005
Nombre de pages : 80
Isbn 10 : 2283021200
Isbn 13 : 9782283021200
Ce court roman structuré en dix-sept chapitres déroule la vie d'une famille berlinoise d'apparence normale. Le ton très original du livre, l'incroyable faculté de l'auteur de retourner les situations les plus banales, son sens comique hors du commun en font un véritable plaisir de lecture. Prenons par exemple, l'histoire du cochon qui donne son titre au livre. « A mes douze ans », dit l'auteur, « mon père loua un cochon. C'est une affaire dit-il, on m'a fait des conditions spéciales, seulement dix marks par mois ». A quoi va nous servir un cochon en location qu'on ne pourra ni tuer ni manger, s'insurge la mère ? Le père rétorque alors que cet animal n'est nullement destiné à être consommé, mais bien plutôt à favoriser l'harmonie familiale. » Les cochons sont des animaux très sociables, tout le monde le sait et à partir de maintenant il fera partie de la famille. » Les deux parents se disputent les faveurs du cochon, à coups de tartines et de navets, se querellent pour pouvoir l'héberger, le promener, le chouchouter. La petite fille finit par tout faire dans la maison et le jour où ses parents refusent d'un air dégoûté de goûter la viande qu'elle a préparé pour déjeuner au motif que c'est du porc, décide d'agir. Elle ramène secrètement l'animal et l'échange contre une poule, seule solution acceptable par l'homme qui avait loué le cochon. Ailleurs, suite à un rendez-vous chez son dentiste, la narratrice, âgée de vingt ans, se met en quête de quelqu'un qui surveillerait ses dents. Elle finit par héberger une harpie qui lui pourrit la vie et la séquestre chez elle, au point qu'elle finit au service des urgences. L'absurde et le cocasse côtoient une naïveté de façade et concourent à nous livrer un livre étonnant de fraîcheur et d'humour.