Mes rêves avaient un goût de sel itinéraire d'un nageur de combat de la Marine

Titre : Mes rêves avaient un goût de sel itinéraire d'un nageur de combat de la Marine
Auteur : Jean-Pierre Roybon
Edition : le Fantascope éd.
Publication : 30/08/2012
Nombre de pages : 390
Isbn 13 : 9782357240285

1965, Jean-Pierre Roybon, jeune toulonnais de tout juste dix-sept ans et fou de plongée sous-marine, fait ses « trois jours » de sélection en vue de s’engager dans la Marine. Un brin goguenard, le recruteur lui détaille les degrés de la très haute échelle, aux barreaux plutôt glissants, qui lui permettrait d’accéder à son rêve : d’abord le brevet élémentaire de fusilier-marin à l’école de Lorient, puis le redoutable stage commando, le même que celui que passaient, un peu plus de vingt ans plus tôt, les hommes du commandant Kieffer avant de débarquer en Normandie, ensuite le brevet parachutiste, à Pau, quelques mois très actif au sein d’un commando de la Marine, et la possibilité d’accéder, peut-être, au cours de plongeur de bord, lequel pouvait, toujours éventuellement, permettre d’accéder aux épreuves de sélection du cours de nageur de combat.
Si par hasard on avait survécu à tout cela sans faire le fatal faux-pas sanctionné par un verdict d’inaptitude, alors on accédait au cours lui-même : sept mois de labeurs et d’efforts acharnés sous la menace de l’exclusion définitive toujours possible, jusqu’au dernier jour, avant de recevoir enfin l’insigne tant convoité aux deux hippocampes ailés et le numéro de brevet qui faisait de vous un nageur de combat.
Jean-Pierre Roybon méritera son rêve en surmontant toutes ces épreuves, et le raconte sans forfanterie, car ce n’est pas seulement son aventure qu’il évoque, mais aussi celle de tous ceux qui sont entrés dans la vie par la dure école des fusiliers-marins, qu’ils aient ou non atteint, comme lui, le plus haut degré de ce podium. Il décrit son parcours pour devenir le nageur de combat n°407 (moins de 1 000 à ce jour), puis son passage au très discret Commando Hubert, l’unité fameuse des Nageurs de Combat de la Marine.Jean-Pierre Roybon raconte avec une verve joyeuse et décapante, écrivant comme il parle avec son bel accent méridional qui fleure bon le thym et la farigoulette, en particulier lorsqu’il raconte, en bon toulonnais, ses « coups » dans le fameux « Chicago », basse-ville et quartier « chaud » du Toulon de l’époque.
C’est sans la moindre exagération en revanche, ni la plus petite rodomontade, qu’il décrit son entraînement et les techniques employées. Un précieux et très complet récit de souvenirs de la vie d’un nageur de combat.