Les draps de papier
Dix-sept ans. Elève de terninale dans un lycée de banlieue. Un mètre soixante-deux. Brune. Les yeux verts (...) Mon poids ? Suspect. Ma peau ? Etrangement blanche... A se demander si le soleil n'est pas distrait par instants. C'est en descendant, en fait, que commencent les problèmes : cette poitrine un peu lâche, aux mamelons trop larges, violacés, des hanches à n'en plus finir, et ces jambes, lourdes, odieusement lourdes, avec cette cicatrice en dessous du genou droit, comme une mâchoire mal refermée.
C'est ainsi que la narratrice se présente. On ne connaîtra jamais son nom. Elle nourrit une ambition littéraire depuis l'enfance avec une froideur déconcertante. Mais il faudra compter avec la belle, brillante et fragile Marianne. Cette camarade de classe fera une irruption brutale dans sa vie et brisera ses espérances. Fabrice Lardreau, avec une rare maîtrise du style, se met dans la peau d'une jeune fille actuelle entretenue par l'ambition de devenir écrivain, mais qui devra déchanter jusqu'au tragique.
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