Courage rêver en grand, se réunir, redevenir libre, ne plus céder
Du courage ! Parce qu'il en faut, parce que nous en avons besoin. Parce qu'il permet d'agir et de penser autrement. Parce qu'on dit souvent qu'il a disparu. Et que pourtant. Parce qu'on s'écrie sourdement « on n'a pas peur », mais qu'en même temps, avoir du courage c'est bien autre chose, c'est accepter la peur, la dépasser, la transformer en quelque chose de dynamique, la conjurer en sachant qu'elle est là. Qu'est-ce donc que le courage en politique aujourd'hui ? Le courage de dire, le courage de faire ? Vacarme décortique le courage comme une modalité de l'action politique, mais aussi comme un état psychique, Vacarme déconstruit l'héroïsme et laisse au hasard toute sa place dans l'irruption du courage. Vacarme s'entretient, avec Joshua Oppenheimer, au sujet de ses films The Act of Killing et The Look of Silence, revenant sur la position du cinéaste et les dangers de la révélation des massacres auxquels il s'est confronté. Vacarme tente de penser le courage de construire aujourd'hui des utopies, de sortir des rhétoriques mortifères de l'évidence. Vacarme ose avec Bresson et son film Un condamné à mort s'est évadé, le courage de la liberté. Vacarme interroge le courage de parler, le courage de dire la vérité, avec Foucault. Vacarme s'intéresse au courage de ceux qui tout simplement vivent, aujourd'hui, ici en France, quand ce n'est pas justement si facile : aux étrangers, aux musulmans, aux minorités politiques opprimées. condamnés d'avance par un contexte étouffant et par les amalgames multiples qui y germent. Vacarme revient avec Sophie Wahnich sur le courage des révolutionnaires : celui qui retient la violence pour insuffler la vie, mais qui a bien conscience du danger de la mort.
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