Eau trouble
Une île, au milieu d'une campagne verdoyante, à plusieurs heures de voiture de Sydney. Sur cette île, une grande et élégante demeure: Deepdene, discrète clinique esthétique privée appartenant à et dirigée par Margot Bell, ancien mannequin vedette, et Alistair Swanson, coiffeur, un vieil ami. Deepdene jouit d'une excellente réputation. Des femmes nouvellement riches viennent _ moyennant plusieurs milliers de dollars _ y faire des séjours au cours desquels non seulement elles reçoivent des soins esthétiques divers mais en outre apprennent à s'habiller, se coiffer, etc., bref, à se mettre en valeur. L'ambiance est huppée, le nombre des hôtes n'excède jamais cinq, les cures sont de quinze jours. Mais il semble bien que pour la quinzaine qui débute, une brebis galeuse se soit glissée dans la bergerie... en la personne de Verity Birdwood, dite Birdie, documentaliste de la chaîne de télévision ABC, venue incognito faire un reportage. Or, à peine est-elle arrivée que l'on découvre un premier cadavre, une paire de ciseaux plantée dans la nuque. Pour tout arranger, une tempête se déchaîne, coupant Deepdene du monde extérieur. Et l'inspecteur Dan Toby, appelé in extremis à la rescousse par Birdie, ne parviendra pas à empêcher qu'un deuxième crime soit commis. L'enquête commence, truffée de rebondissements, dans une sorte de huis clos où personne n'est réellement celui ou celle qu'il prétend être. Remarquable suspense et, comme dans les précédents livres de Jennifer Rowe, remarquable étude de caractères. Jennifer Rowe, qui est australienne et vit à Sydney, est rédactrice en chef de The Women's Weekly. Le succès de Pommes de discorde (Fayard, 1993), son premier roman, l'a encouragée à poursuivre dans une veine qui doit beaucoup à Agatha Christie. Paru également chez Fayard: Prière d'inhumer (1994).
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