La "mort c'est pour les poires" correspondance, 1921-1960
Je vais certainement rentrer à New York la semaine prochaine et me mettre en chasse d'un endroit où me retrancher le temps de finir mon livre, qui, Dieu m'est témoin, n'avance pas vite. Je crois que je vais l'intituler " La mort c'est pour les poires ". Il ne s'agit pas d'un roman policier. Mon état de santé s'améliore régulièrement depuis ma sortie de l'hôpital - aidé, c'est certain, par le fait que je n'ai pas pris un verre depuis trois mois - et je crois que je reprends du poids. Je porte désormais des lunettes cerclées d'argent. Tu vois, ton vieux est en train de devenir un vieux. J'espère que la Guerre d'Espagne t'intéresse. C'est extrêmement important, car si les insurgés l'emportent, ce sera un échec cuisant pour la cause des travailleurs partout dans le monde. N'aie pas trop confiance dans les journaux : ils sont à l'évidence du côté des insurgés, de même que des nations fascistes comme l'Allemagne, l'Italie et le Portugal.
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