Titre : Narcopolis
Auteur : Jeet Thayil, Bernard Turle
Edition : Ed. de l'Olivier
Publication : 29/08/2013
Nombre de pages : 298
Isbn 13 : 9782879298153
Ce livre est une plongée dans les bas-fonds du Mumbai (Bombay) des années 70. Unité de lieu : la fumerie d’opium de Rashid. Unité de temps : le début des années 70. Personnage principal : Dimple (« fossette »), un(e) jeune eunuque prostitué(e). Personnages secondaires : les voyous, les maquereaux, les dealers, les touristes et les junkies de toutes sortes qui fréquentent l’établissement. Et, bien sûr, le narrateur.
Les années passent, c’est le temps des hippies, de l’héroïne et de la cocaïne. Le narrateur parvient à s’évader de cet univers délétère. Lorsqu’il reviendra, guéri de ses obsessions, ce sera pour constater mélancoliquement que tous ceux qu’il avait aimés ont disparu. Narcopolis est le Last Exit to Brooklyn de l’Inde moderne. Avec ce roman prodigieux, Jeet Thayil s’inscrit dans la lignée des grands auteurs (Thomas de Quincey, Baudelaire, William Burroughs) qui ont donné aux « paradis artificiels » - mais ne s’agit-il pas plutôt, ici, de l’Enfer ? - leurs lettres de noblesse littéraire.
On pense aussi à Notre-Dame des Fleurs de Jean Genet, ce chef d’œuvre baroque dans lequel la beauté surgit de l’ordure. Monde inversé, sur lequel Sa Majesté l’opium règne sans partage, et promis à la destruction. Parmi ses habitants, seuls quelques-uns seront sauvés.