Le grand cirque du cavalier chinois
Je m'appelle Italo, c'est l'histoire de ma vie. Durant mon enfance, dans les années 1950-1960, la nuit, souvent les fantômes de mes ancêtres venaient me réveiller, dans le Sud de la France, rendez-vous compte ! Ils étaient liés au monde du cirque et, à tour de rôle, ils me racontaient des contes inventés par un certain Mao Ti, surnommé le cavalier chinois. Des fables à dormir debout, un ver de terre qui engendre un empereur, un pantin qui parle, un arbre qui conduit des chevaux et qui ressuscite, une sirène qui fait prématurément vieillir des enfants, et quelques autres fantasmagories...
Ces contes ont failli me rendre fou. D'autant plus qu'après chaque fable les fantômes de mes ancêtres m'offraient une image qui l'illustrait ! Ces légendes, longtemps j'ai tenté de m'en servir dans ma vie quotidienne. En vain. Mais peu à peu, après beaucoup de doutes et de péripéties, elles m'ont ouvert une voie : aujourd'hui, en ce début des années 2000, je suis Prix Nobel de physique, bon sang ! De mon histoire est né ce livre illustré, en couleurs, un roman merveilleux, plein de fééries et de leçons sur le monde.
Ce livre n'est pas signé par moi, vous saurez bientôt pourquoi et vous aurez les larmes aux yeux. J'ai été obligé de le donner à François Coupry, l'auteur de contes paradoxaux et fantastiques, comme Le Fils du concierge de l'Opéra, L'Enfant qui lisait dans le ciel, Les Souterrains de l'Histoire, La Femme du futur. Mais comment lui en vouloir ? Lui, le fabulateur, il jongle sur les mêmes nuages que moi, le savant.
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