Titre : L'impératif numérique ou La nouvelle ère des sciences humaines et sociales
Auteur : Michel Wieviorka
Edition : CNRS éd.
Publication : 07/11/2013
Nombre de pages : 64
Isbn 13 : 9782271079817
Et si l'omniprésence du numérique signait non seulement une nouvelle ère, un changement culturel majeur mais aussi une rupture profonde, une transformation radicale de l'humanité ? Et si le numérique constituait, après l'invention de l'écriture et celle de l'imprimerie, la troisième grande révolution ? A ces questions, Michel Wieviorka en ajoute une autre : l'ère du numérique ne pourrait-elle pas susciter en France aussi le renouveau des sciences humaines et sociales (SHS) ? Sa réponse est oui. Dans ce manifeste, le sociologue met en évidence le retard des SHS françaises dans la prise en compte et l'utilisation des nouveaux outils numériques. Sans doute ceux-ci représentent-ils un risque pour les libertés individuelles. Mais ils sont aussi un formidable outil de travail pour le chercheur en sciences sociales, fertile en innovations, nouvelles pratiques et nouvelles méthodes : le monde virtuel ne pourrait-il pas, par exemple, constituer un nouveau terrain d'enquête ? L'histoire, dont Fukuyama prédisait la fin, ne devient-elle pas une histoire à la fois globale et individuelle grâce aux Big data et leurs millions de données consultables en open access ? De sujet d'étude, l'homme et la société ne deviennent-ils pas acteurs/auteurs de leur propre récit ? Pour Michel Wieviorka, les sciences humaines et sociales doivent être partie prenante des nouvelles technologies de l'information. Comment ? En utilisant données et réseaux sociaux du web 2.0 pour échanger, communiquer, travailler de manière collaborative et produire des Humanités numériques - référence aux anciennes Humanités. Exemples à l'appui, il explique tout le parti qu'elles pourraient tirer du numérique et propose une nouvelle organisation de la recherche afin de dépasser le système des disciplines, véritable frein à l'innovation intellectuelle. Un saut qualitatif propice à l'éclosion des figures d'intellectuels qui nous font aujourd'hui défaut.