Titre : Romain Gary de Wilno à la rue du Bac
Auteur : Jean-Marie Catonné
Edition : Solin-Actes Sud
Publication : 16/01/2010
Nombre de pages : 293
Isbn 13 : 9782742787845
" J'ai toujours rêvé d'être Romain Gary et c'est impossible. " Romain Gary. Cinq identités, deux prix Goncourt et mille tragédies. Jean-Marie Catonné s'interroge sur la signification des affabulations de ce menteur magnifique, romancier virtuose et désespéré de sa propre vie. Concernant Roman Kacew, alias Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi, Romain Gary et Emile Ajar, les seules choses sûres sont le jour de sa naissance - le 8 mai 1914 à Wilno -, et celui de sa mort le 2 décembre 1980 à Paris. Il servit comme pilote dans les Forces Aériennes Françaises Libres durant la Seconde Guerre mondiale puis devint diplomate. Il fut l'époux de l'actrice américaine Jean Seberg qui mit fin à ses jours en septembre 1979. Un peu plus d'un an plus tard, il se suicidait à son tour. On apprit alors que, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, il était également l'auteur de quatre romans dont la paternité avait été attribuée à son neveu, Paul Pavlovitch, qui avait assuré le rôle d'Ajar Romain Gary (Gary et Ajar : rapport avec le feu en russe) est le seul écrivain à avoir été récompensé deux fois par le Prix Goncourt, pour Les Racines du ciel en 1956 et pour La Vie devant soi en 1975. La dernière biographie parue en France, celle de Myriam Anissimov, ne faisait que rétablir la " vraie " vie et les " vraies " origines de Romain Gary. Si le travail de recherche et de documentation a été salué à sa juste valeur, il a aussi laissé beaucoup d'amateurs de Gary sur leur faim : à quoi servait de rétablir la vérité d'un homme qui s'est acharné sa vie durant à transformer la réalité ? La démarche de Jean-Marie Catonné, reprenant les " révélations " d'Anissimov, s'interroge sur la signification de ces affabulations : pourquoi s'est-il inventé une ascendance tartare, pourquoi a-t-il toujours affirmé n'être qu'à moitié-juif, pourquoi a-t-il nié avoir vécu avec son père plusieurs années ? Et ainsi de suite... jusqu'à l'invention d'Emile Ajar, dernier avatar de Roman Kacew.